Historique du Karaté

Le karaté est une méthode de combat à mains nues qui est apparue sur l'île d'Okinawa occupée alors par les Chinois. En 1429, un décret interdisant le port d'armes a conduit les insulaires à se défendre et à tuer de leurs propres mains favorisant ainsi l'apparition de nouvelles méthodes de combat. L'invasion japonaise de 1609 va permettre l'usage d'armes issues des outils de travail. C'est au 19ème siècle que l'île devint une province japonaise et où l'Okinawa Te fit son apparition, un art guerrier pratiqué sans arme. Il utilise toutes les parties du corps pour pouvoir affronter tout adversaire, même armé. Le principe est de porter un coup unique, ciblé et puissant sur les des points vitaux de l'adversaire afin de l'éliminer. Ce style fut enseigné dans les écoles mais c'est Gichin Funakoshi, créateur du style Shotokan (Photo ci-contre) qui permettra sa diffusion sur tous les territoires japonais.
Le terme de karaté naquit dans les années 30 et afin de mieux diffuser son enseignement, il sera codifier afin d'en faire un art de combat accessible à tous. Funakoshi reste le père fondateur du karaté moderne mais de nouveaux styles feront leur apparition, les plus connus restent le Shitoryu avec Kenwa Mabuni, le Gojuryu et Chojun Miyagi, plus récemment le Wado-Ryu avec Hironori Otsuka. A ses débuts, ce dernier étudia le Shotokan puis fut encouragé par son Maître Funakoshi  à ouvrir sa propre école. Le karaté est en en perpétuel mouvement, en quête d'absolu et de ces quatre styles découleront le Shotokai, le Shukokai, le Kyokushinkai et tant d'autres.
De nos jours le Karaté reste avant-tout une méthode de défense que l'on pratique pour différentes raisons, se défendre, précisément ou pratiquer un sport aux multiples facettes, riche dans sa substance, ou voire les deux.
Le karaté demande de la patience, de l'abnégation et de la persévérance. Il permet de comprendre et bien utiliser son corps afin de le rendre redoutable bien que son principe essentiel ne soit pas de provoquer mais bien de se défendre contre toute attaque. De surcroît, il apporte un bien-être physique et psychique par un développement harmonieux du corps et la maîtrise de soi.
Seuls persévèrent ceux qui comprennent que la performance ne suffit pas mais qu'il faut sans cesse rechercher à déchiffer les arcanes de cette culture asiatique qui nous déroute souvent tant l'effort, la connaissance, le respect et la tradition ne font qu'un.